André SALVETAT : Un nom sur
un caveau familial, une photo des décorations, une famille qui à
du avoir beaucoup de mal à faire son deuil, André a disparu en
mer avec 51 de ses camarades à bord du sous marin «Le Souffleur»
à la suite d'un torpillage par
le sous-marin anglais “Parthian” le
25 juin 1941 au large de Beyrouth.
Disparus
non mais naufragés. Après quelques plongées de reconnaissance
dans les années 70, ce n’est qu’en 1994 que l’épave du
Souffleur fut explorée en détail, tout près de Beyrouth.
Depuis
la Marina de Beyrouth, le trajet est assez rapide pour accéder au
site. Incliné sur un fond de 37 mètres,le Souffleur est coupé
en deux parties qui reposent dans le même axe, séparées de
quelques mètres.
Cimetière St Roch Castres
carré 23 Z 30
« Le
soufleur » à quai à Beyrouth en 1941
La plongée se fait sans réelle difficulté si l’on prend la
précaution de la faire par temps très calme, le site n’étant
aucunement abrité. Il n’est pas recommandé de pénétrer à
l’intérieur ou encore de fouiller dans les décombres, car de
nombreuses munitions, dont des torpilles armées, sont encore
présentes dans l’épave. Il ne faut pas oublier que
ce sous-marin est une tombe de guerre, les corps de
l’équipage n’ayant jamais été remontés ; il importe donc
de respecter la mémoire des marins disparus.
Lors
d’une escale à Beyrouth, en Mars 2001, le
porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc” de la Marine
Nationale française, a organisé une cérémonie en mémoire des
disparus, en effectuant un lancer de gerbe à la verticale du
Souffleur.
Mais
le destin est parfois joueur. Ainsi, 78 ans plus tard, le
Souffleur et ses marins allaient sortir de l’oubli, grâce à
Marc Langleur.Plongeur
de grand fonds, explorateur sous-marin passionné d’épaves,
Marc entendit parler du mystère du Souffleur. Et le mystère
c’est un truc qu’il adore. Il embarqua donc son copain Erwan
Savin, photographe et vidéaste sous-marin pour une expédition
destinée à visiter cette épave méconnue. Direction Beyrouth !
L’idée de départ n’était pas de faire une croisade pour les
marins disparus en mer, mais simplement d’explorer une nouvelle
épave.Quelques
jours plus tard, ils avaient réalisé de belles plongées,
engrangé des images magnifiques et passé du bon temps. Mission
accomplie, on rentre, merci pour tout et bonjour chez vous.
Vidéo reportage FR3
Sources reportage FR3 du 26 mai 2019 au journal du 19/20 Photos :Marc
Langleur - Erwan Savin
Sauf
que, le destin vous joue parfois des tours. Lorsque Marc et Erwan
décidèrent de visiter ce petit musée privé, pour occuper les
quelques heures qui leur restaient avant de prendre l’avion, ils
ne se doutaient pas de ce qu’ils allaient trouver.
Au
milieu d’un incroyable amoncellement d’objets hétéroclites,
sorti de l’eau par un scaphandrier local, ils découvrirent une
collection de crânes et d’ossements exposée dans des vitrines.
Des restes humains ramenés du Souffleur. Choquant pour les deux
aventuriers et plus encore lorsqu’ils apprirent que le
scaphandrier avait déclaré ses trouvailles à l’ambassade de
France et que rien n’avait été fait pour préserver les restes
de ces marins français.
Depuis
son retour, Marc Langleur a pris de nombreux contacts avec les
autorités, un reportage télé a été réalisé sur France 3. À
tel point que le Ministère des anciens Combattants a annoncé que
l’Ambassade fera bientôt. inhumer les restes des marins du
Souffleur. Sources :
avec l'aimable autorisation de Hervé Michel : http://savoir-plonger.fr/sous-marin-le-souffleur-une-histoire-meconnue/
Souhaitons
que cette inhumation se réalisera , mais comme au cimetière de Mers El
Kébir, tous ces marins on manqué de considération, et de
respect ,il est tant de les réhabiliter C'est ce que nous
essayons de faire à chaque cérémonie du 3 juillet, pour ces
« marins de l'oubli » . Merci à Marc Langleur - Erwan
Savin pour leur investigation. Remerciements
aux porte-drapeaux , aux élus et toutes les personnes présentes à
notre cérémonie.